Colloque «Amour, sexualité et démence en milieu d’hébergement: regards interdisciplinaires sur les enjeux et les défis»

Contrairement aux préjugés, les personnes aînées ne sont pas asexuelles ou post-sexuelles. De nombreuses études se sont penchées sur cette réalité encore taboue dans notre société qui considère que la sexualité se conjugue nécessairement avec jeunesse.

Les personnes aînées vivant dans leur domicile ou en établissement veulent encore faire des rencontres amoureuses et vivre leur sexualité. Elles sont également aussi diverses que le reste de la population sur le plan de leur orientation sexuelle, de leur expression ou de leur identité de genre. La génération des babyboomers a connu la libération sexuelle des années 1970, l’accès à la contraception efficace, les revendications féministes, ainsi que la dissociation de la sexualité et de la procréation. Avec leur arrivée dans des lieux d’hébergement où elles et ils sont pris en charge, ces personnes ainées demanderont que leurs modes de vie et leurs droits sexuels soient respectés. Cependant, le personnel soignant n’est pas toujours bien préparé à respecter leurs besoins. De plus, lorsque la démence apparaît chez certaines personnes aînées, la perte cognitive et leur capacité à consentir suscitent de nombreux questionnements, puisqu’il y a peu d’outils qui existent actuellement pour y répondre. Si toute personne – peu importe son âge, son sexe, son orientation sexuelle, son identité de genre, ou son milieu de vie – est titulaire de droits sexuels, reconnus dans de nombreux textes législatifs, la mise en oeuvre présente des défis, particulièrement pour les personnes ainées vivant en établissement. Les chercheur.e.s réuni.e.s ici abordent des enjeux éthiques, juridiques et sociaux que pose cette question.

*L’événement est gratuit mais l’inscription est obligatoire. Salle 2151, pavillon Charles-De Koninck.